par Léonard Dermarkarian, le Mercredi 16 novembre 2022
La proposition de loi destinée « à mettre fin à la concentration dans les médias
et l’industrie culturelle », présentée par La France insoumise dans le cadre de sa journée d’initiative parlementaire, a été rejetée en commission, mercredi 16 novembre. Après les insultes proférées par Cyril Hanouna sur le plateau de « Touche pas à mon poste ! » à l’encontre du député LFI Louis Boyard qui avait critiqué Vincent Bolloré, le propriétaire du groupe Canal+ dont fait partie la chaîne C8, l’examen de ce texte a pris une résonnance particulière.
C’est une proposition de loi examinée dans une actualité brûlante : quelques jours après les insultes proférées par Cyril Hanouna à l’égard du député Louis Boyard (La France insoumise) sur le plateau de « Touche pas à mon poste ! », la commission des affaires culturelles et de l’éducation a examiné la proposition de loi « visant à mettre fin à la concentration dans les médias et l’industrie culturelle » (résumé disponible ici, texte disponible là).
La rapporteure de la proposition, Clémentine Autain (LFI), a estimé que l’incident sur le plateau de TPMP jeudi dernier était une « alerte maximum » face à la « mainmise d’une poignée de milliardaires sur nos médias ». La députée Violette Spillebout (Renaissance) ou Jérémie Patrier-Leitus (Horizons) ont à cet égard affirmé leur soutien au député LFI insulté.
Une proposition de loi jugée insuffisante et rejetée
Hors des groupes de la Nupes et de Stéphane Lenormand (Liot), qui a évoqué un « risque démocratique » et rappelé la crise traversée par la presse, les autres groupes de l’Assemblée se sont opposés à un texte jugé « insuffisant » par Sophie Mette (Démocrate).
Du côté de la majorité encore, le groupe Horizons estime que la proposition a le mérite d’alerter, mais que les travaux déjà effectués sur ce sujet (notamment le rapport du Sénat de mars 2022) ont été insuffisamment pris en compte.
Et pour Renaissance, Violette Spillebout a, quant à elle, déploré une proposition de loi « triplement déconnectée », qui néglige notamment la mise en place d’une législation européenne en la matière. Elle a, par ailleurs, confirmée la tenue prochaine des « États généraux du droit à l’information », annoncée par la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, avant l’été.