À Bordeaux et un peu partout en France, des collectifs de parents se mettent en place pour manifester leur mécontentement quant au port du masque à l’école à partir de 6 ans.
Par Mathieu Vich Publié le 28 Fév 21 à 17:28
Le port du masque à l’école pour les enfants n’est pas une réforme qui satisfait tout le monde. Bien au contraire, puisque selon plusieurs études effectuées par des spécialistes, le masque aurait des effets néfastes sur la santé, notamment pour les enfants.
Irritabilité, maux de tête, malaise, réticence à aller à l’école, somnolence et fatigue… Bref de nombreux symptômes peuvent apparaître et sont d’ailleurs apparus chez certains enfants. D’ailleurs dans un document que nous a transmis le collectif « Parents de Gironde », plusieurs témoignages permettent de mieux comprendre le phénomène.
Certains élèves souffrent d’énurésie, d’autres d’eczéma… Sans parler des conséquences psychologiques. Bref, sur une dizaine de pages, les témoignages se succèdent et tentent de faire comprendre les conséquences sur la santé des écoliers.
Se présente le dilemme de l’instruction à domicile
Face à cette situation, de nombreux parents ont pris la décision ou ont été contraints de déscolariser leurs enfants. Des ménages essaient de s’organiser afin de continuer le programme… Pas toujours simple surtout quand on travaille toute la journée.
Une mère de famille, qui a réussi à trouver une organisation convenable, témoigne : « Nous avons opté pour l’instruction à domicile. Ma plus petite fille était dans une classe où la grande section et le CP étaient mélangés. Les élèves de CP devaient porter le masque mais pas la grande section. C’est n’importe quoi. Les élèves en dessous de 6 ans sont isolés dans la cours par des carrés tracés à la craie ».
Son autre fille, un peu plus grande, souffre de dyslexie. Pour elle, le port du masque était d’autant plus déstabilisant et problématique. « Ma fille confond les sons et les intonations, de ce fait, il est beaucoup trop compliqué de porter le masque à l’école ».
Évidemment, désormais, le but est de ne pas perdre le fil du programme et de garder les filles concentrées. « J’essaie d’organiser les journées avec du sport, et je choisis des matières. Car le choix devient obligatoire. Donc du français, des maths, des langues… »
Et tous les enfants étant déscolarisés sont logés à la même enseigne. Heureusement, certains parents arrivent à s’organiser pour permettre à leurs enfants respectifs de se voir le week-end lorsque c’est possible.
Des démarches entreprises, d’autres à venir
Face à cette situation, les parents se voient dans l’obligation de réagir mais surtout d’agir. « Plusieurs plaintes ont déjà été déposés par des parents, nous explique un membre du collectif. Mais nous souhaitons devenir une association. Cela nous permettrait de pouvoir déposer plainte de manière officielle en tant qu’asso. Mais aussi d’imprimer des tractes et ce genre de petites actions ».
Surtout, le souhait est d’instaurer un dialogue. Déjà avec la députée Sophie Mette. Ensuite avec les différentes directions des écoles. Car à l’heure actuelle « le dialogue est compliqué. Nous ne voulons pas rentrer dans des proportions inappropriées. Juste faire entendre notre voix et protéger nos enfants ».
Si le collectif et possible future association espère se faire entendre dans l’intérêt des écoliers, une chose est certaines, il est extrêmement difficile de se projeter à l’heure actuelle, d’autant plus tant que le dialogue sera rompu. Les plus jeunes en sont les premiers touchés.